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Davos: salvare l'ordine liberale.


E qui vi sono le élite, queste élite globalizzate contro le quali gli elettori di Brexit, di Donald Trump e dei movimenti populisti europei hanno accumulato così tanto risentimento. Molte cose cattive si dicono nei corridoi del futuro inquilino della Casa Bianca, il cui unico consulente presente a Davos, Anthony Scaramucci, dice che il presidente eletto ha concluso un "super hard work" per scrivere il suo discorso inaugurale, annunciato come "storico". Più grave è l'atteggiamento ovviamente dei rappresentanti dei circoli politici, i media e gli intellettuali. Amministratori delegati e uomini d'affari sono più indulgenti, come i mercati finanziari, e attendono con grande interesse i tagli fiscali e piani per i grandi progetti promessi. Questo è ovviamente lo stile e il metodo che da' fastidio da parte di Trump, in primo luogo, ai partecipanti alle discussioni a Davos. Non tutti sono miliardari: molti sono studiosi, ricercatori, leader delle ONG e delle fondazioni che vengono a Davos. "Su quasi ogni argomento è possibile citare Trump contro Trump" .

"Salvare l'ordine liberale" Che quest'uomo, che è stato eletto, susciti appunto una così intensa attività di critica merita una certa introspezione. Il populismo, le sue cause e sintomi sono al centro di numerosi dibattiti di quest'anno. Ray Dalio, a capo del Bridgewater, potente hedge fund, è tornato ai suoi libri di storia per studiare il 1930 e il ammette che "[lo] spaventa il populismo". Si preoccupa che stiamo assistendo a "la fine della globalizzazione." L'economista Larry Summers, ex segretario al Tesoro di Bill Clinton, che non ha parole abbastanza forti contro Donald Trump, evoca l'idea per cui la classe media abbia ormai la sensazione che il governo non combatta abbastanza per essa: "il governo combatte per gli altri paesi, si batte per le minoranze, ma non si preoccupa abbastanza per le persone che sono al centro della vita del paese; si ha l'impressione di non essere ascoltati." Ma ha anche lanciato un avvertimento: "Le vittime delle politiche economiche populiste, ha detto, saranno le classi medie e basse, proprio quelle che sono chiamate a risparmiare. Questo è quello che mostra l'esperienza peronista e tutti gli altri esempi nella storia." Christine Lagarde ricorda che, quando ha cominciato a concentrarsi sulle disuguaglianze come un freno alla crescita, i suoi avvertimenti hanno scatenato reazioni negative anche nella sua organizzazione. "Dobbiamo prendere sul serio il populismo", lancia l'avvertimento il ministro dell'economia italiano Pier Carlo Padoan. I suoi elettori (di Trump) non sono criminali, sono brave persone che hanno preoccupazioni reali." Anche l'ex vice presidente "quarantottore," Joe Biden, ha scelto di Davos, dove è venuto spesso, per pronunciare il suo discorso di addio. Vi è un forte appello per "salvare l'ordine internazionale liberale", ma anche per "prendere le misure necessarie per attenuare le tendenze economiche che si diffondono nei paesi sviluppati e minare il senso vitale della dignità delle persone." Un discorso di addio in forma di mea culpa...

Un petit vent de contrition souffle sur la Montagne magique. Ce 47e Forum économique de Davos n’est décidément pas comme les autres : grand absent de l’événement, le président élu américain, qui prête serment vendredi 20 janvier, est dans toutes les têtes. Une obsession un peu anxiogène, que le discours de Theresa May à Londres sur le Brexit n’a rien fait pour alléger. Mercredi 18 janvier, deuxième jour du Forum, on a commencé à se demander comment on en était arrivés là.

On est ici entre élites, ces élites mondialisées contre lesquelles les électeurs du Brexit, de Donald Trump et des mouvements populistes européens ont accumulé tant de ressentiment. Beaucoup de choses peu amènes se disent dans les couloirs sur le futur locataire de la Maison Blanche, dont le seul conseiller présent à Davos, Anthony Scaramucci, explique que le président élu « travaille super dur » à la rédaction de son discours d’investiture, annoncé comme « historique ». Les plus sévères sont évidemment les représentants des cercles politiques, médiatiques et intellectuels. PDG et hommes d’affaires, eux, sont plus indulgents, comme les marchés financiers, et attendent avec beaucoup d’intérêt les baisses d’impôts et les plans de grands travaux promis.

C’est évidemment le style et la méthode Trump qui dérangent, d’abord, les participants aux débats de Davos. Tous ne sont pas milliardaires : de nombreux universitaires, chercheurs, dirigeants d’ONG et de fondations viennent à Davos. L’un d’eux ironise sur « l’empereur » qui, depuis « sa tour dorée », décide tous les matins « qui va être insulté ». En ligne de mire, il y a aussi cette façon de se contredire en permanence, qui rend tout pronostic impossible sur ce que sera la politique de la Maison Blanche : « Sur à peu près tous les sujets, vous pouvez citer Trump contre Trump », relève un financier asiatique. Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international, rappelle qu’on ne connaît pas encore « le plan Trump – si tant est qu’il y en ait un ». Et sont ciblées, bien sûr, les idées sur lesquelles il a été élu, diamétralement opposées à tout ce qui fait l’esprit de Davos, royaume du libéralisme international, subitement transformé en camp retranché.

« Sauver l’ordre libéral »

Que cet homme ait été élu, précisément, suscite une intense activité d’introspection. Le populisme, ses causes et ses symptômes sont au cœur de plusieurs débats organisés cette année. Ray Dalio, patron du puissant hedge fund Bridgewater, est retourné dans ses livres d’histoire pour étudier les années 1930 et avoue que « le populisme [l’]effraie ». Il s’inquiète que l’on assiste « à la fin de la mondialisation ». L’économiste Larry Summers, ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton, qui n’a pas de mots assez durs pour Donald Trump, évoque le sentiment des classes moyennes que le gouvernement ne s’est pas battu pour elles : « Il se bat pour d’autres pays, il se bat pour les minorités, mais ne se préoccupe pas assez des gens qui sont au centre de ce pays ; ils ont l’impression de ne pas être entendus. » Mais il lance une mise en garde : « Les victimes des politiques économiques populistes, dit-il, seront les classes moyennes et inférieures, précisément celles qu’elles sont censées sauver. C’est ce que montrent l’expérience péroniste et toutes les autres. »

Christine Lagarde rappelle que, lorsqu’elle a commencé à mettre l’accent sur les inégalités comme frein à la croissance, ses avertissements ont suscité des réactions négatives, jusque dans son organisation. « Il faut prendre le populisme au sérieux, lance le ministre italien de l’économie Pier Carlo Padoan. Ses électeurs ne sont pas des voyous, ce sont des gens bien, qui ont des préoccupations réelles. »

« Encore vice-président pour quarante-huit heures », Joe Biden a choisi Davos, où il est venu souvent, pour faire son discours d’adieu. Il y a lancé un vibrant appel à « sauver l’ordre libéral international », mais aussi à « prendre les mesures nécessaires pour atténuer les tendances économiques qui sèment le désordre dans tant de pays développés et minent le sentiment essentiel de dignité des gens ». Un discours d’adieu en forme de mea culpa.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2017/01/19/a-davos-les-elites-redoutent-la-fin-de-la-mondialisation_5065120_3210.html#vUHKdoyTrSFYmew6.99

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